soins à domicile, Harmoneo, Isabelle Duchateau, Le Roeulx, Thieu, Maurage, Bracquegnies, Houdeng Détecter une embolie pulmonaire à domicile peut faire la différence entre la vie et la mort. Isabelle Duchateau, infirmière spécialisée (Harmoneo), décrit les signes d’alerte et le rôle clé de l’infirmière dans l’urgence.
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L?embolie pulmonaire est une urgence vitale.

En Belgique, on estime qu'elle touche environ 6.000 personnes chaque année, avec un taux de mortalité de 300 à 400 cas par an .

Bien que certains patients puissent être traités à domicile sous conditions strictes, l'EP demeure une urgence médicale nécessitant une prise en charge rapide et coordonnée.


Le rôle de l'infirmière à domicile est essentiel, tant dans la détection précoce des signes d'alerte que dans le suivi post-hospitalisation.


Quand l'embolie pulmonaire survient à domicile : identifier, agir, alerter.


L'EP est une obstruction d'une artère pulmonaire, le plus souvent par un caillot sanguin provenant d'une thrombose veineuse profonde.

Les symptômes peuvent inclure :


L'EP peut être difficile à détecter en raison de la non-spécificité de ses symptômes, qui peuvent être confondus avec d'autres affections comme l'asthme ou l'anxiété. Les patients et leurs familles hésitent parfois à appeler les services d'urgence, retardant ainsi la prise en charge.

C'est la raison pour laquelle notre intervention peut sauver des vies.


Notre intervention ne se limite pas à la surveillance de paramètres vitaux.


Grâce à l?anamnèse et aux diagnostics infirmiers, nous pouvons identifier les patients à risque d'EP avant qu?un événement aigu ne survienne.


Exemples de facteurs que nous pouvons détecter grâce aux diagnostics infirmiers :


Les diagnostics infirmiers mobilisés :


Dès que nous avons identifié ces diagnostics infirmiers et ces facteurs de risque, nous savons que nous devons être vigilants face au risque d'EP et nous mettons en place un plan de surveillance personnalisé.



Une fois le patient sorti de l?hôpital, le danger est-il vraiment derrière lui?


L'EP nécessite une hospitalisation immédiate, un traitement anticoagulant et, selon la gravité, une surveillance en unité de soins intensifs.


Une fois à domicile, plusieurs risques persistent :


Certains patients reviennent à domicile avec un sentiment de flou : "Je prends mes médicaments, mais si je suis encore essoufflé, c?est normal?" ou "J?ai de nouveau mal à la jambe, est-ce que ça peut recommencer ?"


?Après le retour à domicile, nous suivons les recommandations belges de suivi des patients ayant fait une EP.


Rassurer sans banaliser est essentiel car après une embolie, la guérison n?est pas seulement médicale. Elle est aussi psychologique.

Être essoufflé à l?effort peut faire peur longtemps.

Ne pas savoir si l?on va « refaire une embolie » peut bloquer la reprise de la vie quotidienne.

Mon rôle, c?est d'accompagner la transition vers un retour vers une vie la plus "normale" possible.


? En pratique, que peut attendre un médecin généraliste de la part de notre équipe?


Isabelle Duchateau  

Infirmière spécialisée SIAMU- soins à domicile (Région Le Roeulx, Thieu, Maurage, Bracquegnies, Houdeng etc)  

Référente en soin de plaies (certifiée en nov.25)

Formée en nutrithérapie (CFNA) et aromathérapie (Collège Dominique Baudoux)  

Fondatrice de Harmoneo ? www.harmoneo.be